mercredi 23 juin 2021

La façade ravalée et collage de pierres taillées.

 


Automne 2019 puis 2020, J’ai 72 ans, Monique 68 ans, nous décidons de revoir le crépi de la façade (28X4m) de notre maison d’habitation actuelle qui n’a jamais été ravalée. 




Elle était jusqu’à ces derniers mois dans l’état d’origine (1800): un enduit de chaux ocre blanc et sable qui s’effrite régulièrement. Avec retouches de peinture pour maquiller les trous.


Au travail !





Nous grattons tout ce qui veut tomber et creusons les jointures des pierres avant de pouvoir recrépir bien plus solidement d’un mélange chaux, ciment blanc et teinture ocre jaune.




Ce travail est bien trop rébarbatif et long pour moi !

Depuis que je suis à la retraite je ne veux plus travailler durablement sans une bonne idée qui me motive. 

Je veux trouver une idée qui me surprendra, me séduira, dissonera, voire qui choquera mais nécessairement audacieuse. Tout en tenant compte de nos moyens financiers qui ne sont pas bien importants.

Le résultat final ne doit pas pouvoir être comparé avec le travail d’un artisan maçon lambda qui lui crépit professionnellement et que je respecte.


Je ne suis pas cet artisan, je travaille nettement moins bien. Du coup, il me faut trouver une astuce pour défausser les regards…









Je veux et dois profiter de notre collection de pierres de valeur, pierres précieuses pour nous. 


Je décèle et retire certaines pierres qui hochent. C’est assez facile, la chaux sableuse qui maintient tout le mur se creuse assez facilement. 

J’essaye d’incruster, de fixer une pierre sculptée dans un des trous en le faisant saillir bien en retrait dans la façade.

Le résultat est intéressant, ce gros éclat de pierre sculptée semble être à sa place pour quelques temps. 

Aidé par Georges, il faut être deux, nous incrustons plus d’une trentaine de pierres à différentes hauteur qui ressortent différemment de 10cm à 40 cm en sailli.


 Ainsi, des pierres taillées plus ou moins grosses et proéminentes hérissent la façade 

Essai concluant.






Elles ne me paraissaient pas assez voyantes , trop discrètes… 

Je les photographie vers 14 heures lors d’une journée ensoleillée d’automne. Les ombres sont belles. 



J’en  peins une en la grossissant trois fois, en trompe l’œil, d’après photo, à proximité de l’original dans les teintes ocres et brunes.

Un ami se trompe, il pense que j’ai peint par dessus la vraie pierre, il ne voit pas immédiatement l’originale plus petite juste à côté.

Sa méprise me plaît !



J’en peins une dizaine toujours dans les mêmes teintes.


Je varie : taille identique, grossissement, prolongation, déplacement.







Et aussi, je recrée la niche de Saint Georges. Je modèle son dragon en ciment et je peins la partie supérieure  dans le fond de la niche.




Aidé par Georges -qui n’est pas saint Georges, le hasard- nous réussissaucissons à insérer trois très grosses pierres de colonnes engagées dans leur prolongement.