dimanche 4 juillet 2010

9 ème Cucaracha 2010 Fil rouge.




















Samedi après-midi et dimanche après midi,

il fallait suivre le fil rouge au Prieuré Hérival.


Cette année encore le festival de la Cucaracha, pour sa 9ème édition, a su nous faire voyager, rêver, découvrir et aimer.

Nous avons voyagé grâce à la compagnie El Baldio teatro, une troupe venue directement d'Argentine, groupe de 12 comédiens, dont 2 français, deux anciens comédiens de Charlet Théâtre.







Une centaine de personnes ont déambulé au rythme de l’oiseau rouge des tambours de la Batucada.








Les musiciens ont réussi à nous faire oublier l’espace qui nous sépare d’eux, seuls les costumes nous distinguaient des meneurs de la fête ; robes froufrous, mariée trop maquillée, costumes démodés et disparates.

Ils ont réussi à nous entraîner dans la forêt tout au bout de la combe, au fil de l'eau, au gré du temps, nous permettant d’apprécier la totalité de la vallée défrichée par les moines.

Le parcours s’est poursuivi de manière très différente sur un sentier à la lisière du bois, parenthèse poétique et incitation au rêve... Le public a suivi un long fil de coton rouge, déroulé tour à tour par les 7 comédiens de la compagnie strasbourgeoise « l'Idiome est là ».

Ils ont retracé l'histoire du Prieuré d'Hérival de façon muette, par des danses silencieuses et légères, des installations sonores et visuelles.







C’était la deuxième fois que cette troupe de jeunes comédiens participait à la Cucaracha. Après 10 jours de préparation sur place, le spectacle a été créé sur mesure pour le festival et pour le lieu. Ils ont joué avec les éléments, nous immergeant par leurs bures blanches au long des 900 ans de l’histoire de cette vallée de la Combeauté.

Ombres cachées derrière des sapins, visages d'hommes qui sortent du sol à l'expression béate, bruits d'eau amplifiés, entremêlements de fils rouges parmi les arbres.








Une pluie d'orage a intensifié ce spectacle visuellement fort, pour finir en apothéose, sous des trombes d'eau, par une scène révolutionnaire, orchestrée par une batterie installée sous le seul chêne de la vallée au sommet d'une grande butte. Le public, à distance, trempé a pu observer l'ascension des révolutionnaires sur la butte, puis leur chute et leur lutte, imageant la prise du Prieuré.

L’histoire du Prieuré s’est terminée en trinquant un verre de sirop de bourgeons de sapin autour de la table de l’ancienne cuisine à proximité du squelette.

Il pleuvait trop pour commencer le troisième spectacle. La compagnie El Baldio theatro, a donc été obligée de se replier à l’Espace du Volontaire à Remiremont. "A Rio Revuelto" est une pièce extrêmement drôle, à la limite du mime et du cinéma burlesque, empreinte d'une ambiance latine au rythme enlevé.








La langue a cessé d'être un obstacle pour devenir un espace de suggestion. Ils nous ont offert des chants traditionnels argentins remaniés avec la force généreuse et le comique de personnages exubérants tirés dans des univers très différents, de la veuve argentine au touriste français, du SDF au grand séducteur dandy. Virevoltes entre scènes d'amour, de trahison, de décès, de moqueries et de blagues, avec comme fil conducteur le plaisir de faire rire et de nous enivrer de l’esprit argentin. Tant d’actions qu’il faudrait revoir trois fois la pièce pour piéger visuellement toutes les anecdotes, les revirements de situations, les mimiques et grimaces imageant et tournant en dérision des scènes de la vie quotidienne. Voix fortes et pures, chants doux et puissants.

Même sans comprendre l’espagnol, cette heure de spectacle était désopilante.

A 21hoo c’était au tour de la troupe de Charlet Théâtre de présenter son dernier spectacle sur leur nouvelle scène.

A Hérival le lundi 28 juin 2010. Louise bien plus que Gilbert.