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Le Prieuré d’Hérival ; 900 ans d’histoire.
01. C’est vers 1090 qu’Engibalde, Prêtre du Chapitre des Dames de Remiremont, se construisit une cabane de branchages en haut du ban bord de la vallée d’Hérival.
Avec d’autres ermites qui se joignirent à lui, ils endurèrent « la fin, la soif, le froid, le manque de vêtements et les autres privations qu’il faut soutenir et que l’on recherche au service de Dieu ». (Prologue de la règle)
02. La règle d’Hérival. (Rédigée en 1150)
Le fait de nuit et abstinence perpétuelle de viande était des observances communes à tous les chanoines réguliers des ordres réformés, mais en plus, à Hérival, on gardait un silence perpétuel. On renonçait même à posséder du bétail et des animaux de basse-cour. On donnait une très large part au travail manuel. On portait des vêtements de laine au lieu de vêtements de toile. Toutefois, on prévoyait que l’office divin serait célébré avec la plus grande solennité.
03. Vers la fin du XIVe siècle, les religieux commencèrent à construire une église et des bâtiments conventuels dans la vallée de la Combeauté, à cet endroit , le terrain était moins accidenté, plus propre à l’agriculture et à l’élevage. Il est probable qu’à cette époque les particularités de caractère érémitique furent peu à peu abandonnées.
04. Un complet relâchement du spirituel envahit Hérival vers 1681. Les religieux suivant l’exemple de leur Prieur, négligeaient l’Office Divin pour la chasse et la pêche.
05. Le 23 juillet 1789, des paysans de Corbenay, s’en virent au prieuré et se firent remettre de force les titres de propriétés est autres rapports que les religieux pouvaient avoir contre leur communauté.
06. Conformément aux lois révolutionnaires, Hérival avait été porté sur la liste des biens nationaux. Après la disparition des religieux, on procéda à l’inventaire de tous les biens, meubles et immeubles. Les ventes s’échelonnèrent de 1791 à 1795. Un fermier d’Hérival acheta les bâtiments monastiques. En 1802, il vendit l’église et les bâtiments conventuels à des entrepreneurs pour la démolition. Il ne laissa substituer que le Logis des Hôtes dont il fit son habitation.
07. Au XIXe siècle « Ce site frais, solitaire et sauvage, sert souvent de but de promenade à l’empereur Napoléon III que n’y poursuit pas l’importune curiosité des baigneurs de Plombières ». (Théophile Gautier 1860.)
08. Depuis la révolution, le Prieuré d’Hérival n’a été qu’une ferme paisible.
09. Aujourd’hui il semble qu’il y souffle un humble esprit artistique.
Gilbert Villemin, d’après Dom Galli. 1970.